![photos des intervenants de la table ronde](/sites/default/files/styles/landscape_full_page_1920w/public/media/image/whatsapp-image-2024-03-28-a-11.05.14_5271c3d8.jpg.jpg?itok=8NNo6qBr)
Transition écologique et assurabilité des risques climatiques, comment l’assurance doit s’adapter ?
Un contexte défavorable et un modèle à préserver
Florence Lustman, présidente de France Assureurs a rappelé l'état du marché «Nous n’avons pas de problème d’assurabilité aujourd’hui et nous avons envie d’assurer. Mais la sinistralité climatique s’accroît, aussi bien en fréquence qu’en sévérité. En France, les sinistres liés au climat ont coûté 6,5 milliards d’euros en 2023 et sur les 4 dernières années, la sinistralité climatique atteint en moyenne 6 milliards d’euros par an, largement supérieure à celle de la décennie précédente. ».
Pour Edouard Vieillefond, directeur général de la Caisse Centrale de Réassurance, le réassureur public « nous avons un régime qui marche et il faut maintenir l’équilibre public/privé. Cependant, acceptons que certains territoires ne seront pas assurables pour mieux assurer les 99 % restants. Le périmètre du régime Cat’ nat’ doit se limiter aux risques non-assurables. Pour avoir une vraie vision il nous faut cartographier les risques, les aléas et les offres. »
Un enjeu de plus pour les collectivités
Interrogé sur les conséquences de l’aggravation des risques naturels sur les collectivités, le sénateur Ronan Dantec a déclaré « C’est une des composantes essentielles de la difficulté des collectivités à s’assurer mais ce n'est pas la seule. Surtout, je considère que le gros des coûts n'est pas financier mais sociétal : nous avons une société inquiète et l’assureur est un élément de la cohésion nationale. Quand l’assureur refuse d’assurer il devient un élément d’angoisse. »
Il a ajouté "Les agents généraux, les assureurs de terrain, sont un bataillon essentiel de l’adaptation de la France au changement climatique."
Une si nécessaire prévention
Jean-Marc Jancovici, ingénieur consultant en énergie et climat et Jean-Vincent Raymondis ont pris la parole sur la nécessité d’anticiper des changements plus importants.
Pour le premier « l’objectif de limiter le réchauffement à 1,5°C est déjà dépassé et nous allons dépasser les 2°C. Les assureurs et les agents généraux doivent intégrer qu'ils travaillent dans un univers incertain où plus grand-chose ne sera anticipable : explorer l’avenir n’est plus une affaire de probabilité mais de scénario".
Pour le second, président de Groupe Saretec et vice-président de la Fédération des Sociétés d'Expertise « Un sinistre a aussi des coûts humains. Avec les méthodes actuelles, chaque fois que nous réparons un sinistre nous polluons et nous aggravons le problème. Il faut être intelligent dans les constructions mais également dans la reconstruction : s'adapter au territoire et individualiser les solutions par exemple."
La position d'agéa
Pour Pascal Chapelon, l'objectif était clair depuis le début "trouver des solutions pour assurer tous les Français sur le territoire."
Pas d'exclusion d'office
Il y a en effet déjà des zones inassurables. Mais il ne faut pas exclure des zones par anticipation : le curseur de telles exclusions devra être défini en concertation et avec minutie.
Accompagner les collectivités locales
Pour Pascal Chapelon, président d'agéa, « Aujourd’hui pour une collectivité c’est devenu un véritable parcours du combattant pour s’assurer. Aujourd'hui nous envisageons de collaborer avec les collectivités locales afin de les aider à mettre en place les plans de prévention des risques nécessaires.».
Cultiver une culture de la prévention
La prévention est la meilleure solution pour informer les assurés des risques qu'ils encourent et faire baisser les coûts des sinistres. « La prévention doit devenir un axe majeur de l’assurance. Par des tarifs incitatifs, par un accompagnement personnalisé, grâce à des efforts dédiés, nous pouvons et devons embarquer les Français » a conclu Pascal Chapelon.
![introduction Pascal Chapelon](/sites/default/files/styles/paragraph_img/public/media/image/agea-15.jpg.jpg?itok=s6vrD5Ha)
![photos des intervenants de la table ronde](/sites/default/files/styles/paragraph_img/public/media/image/whatsapp-image-2024-03-28-a-11.05.14_5271c3d8.jpg.jpg?itok=hM3x9_Rn)
![Jean Marc Jancovici](/sites/default/files/styles/paragraph_img/public/media/image/agea-20.jpg.jpg?itok=JeH_Ntec)
![Florence Lustman](/sites/default/files/styles/paragraph_img/public/media/image/agea-52.jpg.jpg?itok=pQDnHUGY)
![pascal Chapelon](/sites/default/files/styles/paragraph_img/public/media/image/agea-85.jpg.jpg?itok=5PsIX3H6)
![Ronan Dantec](/sites/default/files/styles/paragraph_img/public/media/image/agea-94.jpg.jpg?itok=TGw89Zz7)
![Edouard Vieillefond](/sites/default/files/styles/paragraph_img/public/media/image/agea-99.jpg.jpg?itok=MyLrQ_Or)
![Jean Vincent Raymondis](/sites/default/files/styles/paragraph_img/public/media/image/agea-103.jpg.jpg?itok=1-e5RLW4)